À partir de 40 ans, le rendement des travailleurs à temps partiel serait meilleur que les autres. C’est ce qui ressort d’une étude australienne menée par le professeur Colin McKenzie et publiée fin 2017 dans la revue spécialisée Melbourne Institute Working Paper Series, en partenariat avec l’université de Keio, au Japon. L’objectif de celle-ci: évaluer les habitudes de travail de 3.000 Australiens et 3.500 Australiennes de plus de 40 ans au cours de leur activité professionnelle.
Faudrait-il travailler moins pour être plus efficace après 40 ans? C’est en tout cas ce que prouve cette étude. Les scientifiques ont pu observer que les capacités cognitives augmentaient au fil des heures après 40 ans, avant de décroître considérablement. Conclusion: le meilleur rendement est atteint lorsque les travailleurs prestent 25h par semaine.
Des analyses comparatives ont ensuite été menées entre les travailleurs à temps partiel et ceux qui travaillaient près de 55h par semaine. Ces derniers avaient des rendements plus faibles. Comparées à celles des chômeurs et des retraités, les capacités cognitives des employés à temps partiel étaient en revanche bien meilleures.
“Le travail peut être une arme à double tranchant car il peut stimuler l’activité cérébrale, mais les longues journées de travail peuvent causer de la fatigue et du stress qui endommagent potentiellement les fonctions cognitives”, explique le Professeur MacKenzie au Time.
Alors que de nombreux pays ne cessent de repousser l’âge de la retraite, il insiste sur le fait qu’un temps de travail adapté permettrait de mieux maintenir les fonctions cognitives des individus en deuxième partie ou en fin de carrière et ainsi, d’optimiser leur performance. “Ainsi, le travail à temps partiel pourrait être une stratégie efficace pour ces personnes”, explique-t-il.