Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une condition médicale qui peut toucher jusqu’à 20% de la population de femmes. Cette condition apporte bien des difficultés aux femmes, cet article la démystifiera.
Qu’est-ce que le SOPK?
Le syndrome des ovaires polykystiques est une condition endocrinienne causée par des taux élevés d’androgènes, ou d’hormones mâles, chez les femmes.
Il peut être causé par des facteurs génétiques ou de l’environnement et ses symptômes et effets sur la santé le rendent parfois difficile à diagnostiquer.
Les recherches le relient toutefois à l’insuline, ainsi qu’à des femmes avec de plus hauts taux d’insuline que la normale. Le SOPK affecte de 2 à 20 pour cent des femmes entre 18 et 44 ans, selon les symptômes qui le définissent.
Il est aussi un risque relié au diabète, aux maladies cardiaques, à la haute pression sanguine, à l’apnée du sommeil et quelques cancers.
Les symptômes du SOPK
Les symptômes du SOPK
1. La difficulté à concevoir
Le SOPK est la première cause d’infertilité chez les femmes, empêchant la production régulière d’ovules, et parfois l’empêchant totalement.
Manquant d’hormones, les follicules n’arrivent pas à relâcher les ovules qui eux, demeurent dans l’ovaire. Les femmes atteintes du SOPK peuvent devenir enceintes, mais auront besoin de suivre des traitements de fertilité et prendre davantage de précautions.
2. Menstruations irrégulières
Le symptôme le plus commun du SOPK et lié aux hormones mâles est
l’irrégularité menstruelle. Chez certaines personnes, ces hormones peuvent causer des règles plus longues et plus intenses, souvent accompagnées de douleurs.
3. L’abondance de pilosité
Une pilosité accrue sur le visage, la poitrine, le dos, les doigts et les orteils est l’un des symptômes du SOPK, causé par la plus grande présence d’hormones mâles dans le corps.
4. Acné, peau grasse et pellicules
Et avec l’abondance d’hormones mâles chez la femme, vient une peau grasse. Des changements drastiques comme une poussée d’acné soudaine, un changement dans la texture de votre peau et de votre cuir chevelu, différente de celle précédant vos menstruations, pourrait être un signe du SOPK.
5. Gain de poids
Le SOPK affecte le métabolisme et peut emmener un gain de poids, surtout au niveau de l’abdomen. Ce type de gain de poids est aussi relié aux taux d’insuline, les femmes atteintes du SOPK ayant souvent de plus hauts taux d’insuline que la moyenne et le diabète de type II est fréquent chez celles-ci.
6. Anxiété et/ou dépression
Bien sûr, les hormones affectent notre humeur, tout comme le syndrome prémenstruel. Pour les femmes souffrant de SOPK, l’irritabilité, la tension et la dépression peuvent être plus accrues que la normale.
Il est vrai qu’avec la pression des standards de la société, prendre du poids et avoir plus de pilosité pourrait accroître ces émotions.
Gérer le SOPK
1. Ajustez votre alimentation
Certains aliments peuvent empirer les symptômes et augmenter les taux d’hormones et d’insuline. Afin de gérer l’insuline, privilégiez des aliments à faible indice glycémique et mangez beaucoup de légumes verts, fruits frais, viandes maigres et poissons gras.
Évitez les produits de soja, pouvant interférer avec vos taux d’hormones, ainsi que les aliments préparés qui pourraient faire monter vos taux d’insuline, et les produits laitiers influençant la production de testostérone.
2. Essayez le magnésium
Le magnésium est un électrolyte pouvant aider le métabolisme du corps, l’indice glycémique et la pression sanguine. Il permet aussi de régulariser les hormones liées au stress, et nombreuses sont les femmes atteintes du SOPK qui en manquent. Vous pouvez le prendre en supplément alimentaire ou prendre un bain de sels d’Epsom pour pallier au manque de magnésium.
3. Faire de l’exercice
Des séances intenses d’exercices de 15 à 30 minutes aideront votre métabolisme, mais vous devriez consulter votre médecin afin de déterminer par où commencer.
4. Consulter un esthéticien
Il y a de nombreuses solutions pour retirer la pilosité. Vous raser, vous épiler à la cire, utiliser des crèmes dépilatoires ou décolorantes, l’électrolyse ou l’épilation au laser. Prenez le temps de vous informer et de voir lesquelles vous conviennent le mieux. Ou laissez pousser et embrassez ce style !
5. Parler avec un thérapeute
Avec toutes ces variations hormonales, il est facile de se sentir en perte de contrôle, en plus de la pression sociale.
À force d’expliquer cette condition, il est facile de se fatiguer et stresser. Ce poids sur la conscience peut causer l’anxiété et la dépression. N’hésitez pas à consulter un thérapeute, qui vous aidera à gérer vos émotions.
6. Consultez votre médecin
Selon la gravité du SOPK, différents types de traitements médicamenteux sont possibles afin de réguler les taux d’hormones. Toute patiente est différente, il est nécessaire de parler avec votre médecin et de consulter un endocrinologue afin de trouver la bonne médication pour vous, ainsi qu’un traitement efficace. De plus, ils sauront vous expliquer les interactions des médications avec différents aspects de votre santé.
Crédit photo à la une: Courtoisie Tayra Lucero/LittleThings