Bien que la période de la grossesse soit une étape assez particulière et parfois difficile pour une mère, celle qui vient après l’accouchement n’est souvent pas simple et apporte son lot de complications. L’allaitement et l’alimentation du bébé en général font partie du coup des éléments essentiels dans ce processus et doivent absolument être abordés avec prudence.
Le syndrome des ovaires polykystiques, un ennemi de la maternité
Egalement appelé syndrome de Stein-Leventhal, le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie endocrinienne dont le nom fait référence à sa manifestation échographique qui vient sous forme de plusieurs kystes autour des ovaires. Ce trouble hormonal, en plus d’être la principale cause d’infertilité féminine, se déclenche à des degrés différents chez les femmes, dans certains cas, la pathologie provoque une multitude de dégâts sur la santé féminine.
Parmi les répercussions que peut avoir cette défaillance, on peut citer l’infertilité primaire et secondaire sans parler du risque accru de fausse-couche, les défaillances lipidiques, les maladies cardiovasculaires, la dépression, l’hypertension artérielle ainsi que certains types de cancer.
Bien que l’impact que cela puisse avoir sur l’allaitement soit toujours sujet à débat, il demeure néanmoins plus confirmé chez les femmes ayant eu ce syndrome plus tôt, ce qui affecte le développement de leur tissu glandulaire mammaire et donc leur lactation.
Une belle histoire qui va virer aussitôt au cauchemar
Jarod et Jillian Johnson venaient d’avoir leur 3ème enfant et étaient très heureux de son arrivée dans leur vie. Landon, le petit bébé, tétait sans arrêt le sein de sa mère et pleurait à chaque fois qu’elle le lui retirait. Les parents dans un premier temps n’ont rien vu d’anormal à cela et se sont dits que c’était dû au fait que l’allaitement nécessitait beaucoup de temps.
Mais à peine quelques heures après que les Johnson aient ramené leur fils de l’hôpital, Jillian l’a retrouvé inconscient. Sa peau était bleue et son corps était tout mou. Affolés, ils contactent les services médicaux et le bébé est aussitôt accueilli au service d’urgences.
Mais ce n’est que quelques jours après que leur nouveau-né a cessé de respirer que Jillian et son mari ont appris ce qui lui était réellement arrivé. Un médecin d’unité de soins intensifs néonatals leur a dit qu’il soupçonnait Landon d’avoir été si gravement déshydraté que son cœur avait cessé de battre.
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« Il était vraiment difficile pour moi de comprendre à ce moment-là, parce que je l’avais allaité au sein… J’ai dit : « que voulez-vous dire pas « déshydraté ? ». J’étais profondément frustrée parce que ce sont ces mêmes médecins et infirmières qui ne cessaient de me dire : « Continuez de le nourrir. Gardez-le tout simplement sur la poitrine, vous vous en sortirez bien. »
Mais la réalité est que la pauvre mère n’avait pas de lait maternel à donner à son petit. Et seulement 19 jours après la naissance de Landon, ses parents ont pris la décision accablante de le débrancher à des machines qui le maintenaient en vie. Ils étaient là à regarder leur bébé mourir sans pouvoir rien faire.
Des consignes médicales erronées et une procédure inadaptée
Cinq ans plus tard, Jillian Johnson parle de la mort de son fils, mettant en garde les autres sur l’allaitement dans un blog viral car bien que l’allaitement soit le moyen idéal de nourrir son bébé au moins durant les 6 premiers mois de sa vie, les femmes devraient être conscientes des risques tels qu’une production de lait insuffisante et se rendre compte qu’il n’y a rien de mal à utiliser des préparations en bouteille en cas de nécessité.
Le petit Landon est en fait mort suite à une encéphalopathie hypoxique-ischémique ou autrement dit, d’une lésion cérébrale causée par une privation d’oxygène, ce qui a provoqué un arrêt cardiaque et une déshydratation hypernatrémique, selon les dossiers du « Coroner » du comté de Los Angeles.
Christie del Castillo Hegyi, médecin et co-fondatrice de Fed is Best Foundation a déclaré avoir étudié le dossier médical de Landon et a remarqué que le garçon était né par césarienne parce qu’il ne recevait pas assez d’oxygène pendant le travail. Jillian a aussi écrit dans son blog qu’un consultant en lactation lui avait dit que son petit s’en sortait bien mais qu’elle pouvait avoir une difficulté à produire du lait parce qu’on lui avait diagnostiqué un syndrome des ovaires polykystiques.
« Je veux que les gens arrêtent de faire des reproches. Peu importe comment vous nourrissez votre bébé, le plus important est de vous assurer qu’il soit bien nourri… Et sachez que je ne suis pas contre l’allaitement. Mais si j’avais été contre, mon bébé serait sans doute en vie. », dit Jillian.
L’histoire triste de cette mère devrait servir de leçon à tous les responsables médicaux qui ne prennent pas à cœur leur rôle et commettent des erreurs impardonnables. Et dans le cas du petit Landon, une préparation de lait en bouteille aurait suffi à lui sauver la vie.