Une adolescente a été arrêtée après avoir affirmé qu’elle était atteinte du coronavirus et qu’elle avait l’intention de le transmettre aux gens

Depuis l’apparition du coronavirus en Chine où il a fait plusieurs milliers de morts, le virus s’est propagé dans les cinq continents. Dès lors, plus de 1,5 million de personnes ont été contaminées et 87 000 ont perdu la vie. La pandémie a bouleversé la planète toute entière qui appréhende l’avenir avec incertitude. Malgré l’ampleur de la crise, certains éprouvent un malin plaisir à propager de fausses informations en vue d’accentuer une peur déjà bien ancrée dans les esprits. Fox 4 relaye qu’une adolescente de Carrollton, affirme être positive au Covid-19 et prétend avoir l’intention de transmettre le virus aux autres.

La crise sanitaire qui touche le monde entier provoque un sentiment d’impuissance et un stress inéluctable. Face à un bilan qui s’aggrave de jour en jour, nombreux sont ceux qui se noient dans leurs pensées les plus pessimistes. Pour ne rien arranger à la détresse psychologique, les mesures de confinement sont parfois vécues avec difficulté. La surinformation qui accompagne l’isolement est également responsable d’un trop-plein d’anxiété. Dans la ville de Carrollton dans l’Etat du Texas aux États-Unis, une jeune fille de 18 ans n’a pas manqué de profiter de cette crise sanitaire pour accentuer la peur qui règne dans son pays.

Recherchée pour diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux

Lorraine Maradiaga, 18 ans, a été arrêtée après avoir publié de fausses informations sur les réseaux sociaux dans le but de propager un climat de peur dans la ville de Carrollton. Selon les médias, la jeune femme a déclaré avoir passé le test pour le Covid-19. Ce dernier se serait révélé positif. Elle aurait ensuite affirmé vouloir transmettre le coronavirus aux autres. Après la publication de ces informations, la police de Carrollton a fait appel aux citoyens pour retrouver l’adolescente, indique le média quelques jours auparavant. “Je suis chez Walmart sur le point de contaminer d’autres personnes”, a annoncé Lorraine sur une vidéo devenue virale.

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Les autorités locales ont alors entamé leurs recherches, considérant que la jeune femme était une menace pour la santé publique.

Après avoir identifié la présumée coupable et contacter sa famille, les détectives ont annoncé que “ses parents ont été très coopératifs”. Suite à de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, Lorraine a publié une vidéo où elle affirmait qu’il ne s’agissait que d’un poisson d’avril. Malheureusement, cela ne suffira pas à la disculper. “Les actions de cette jeune femme, nous n’allons pas les tolérer”, a affirmé l’agent chargé de l’enquête.

“Ce n’est pas le moment de s’amuser et de jouer”

Après avoir fait l’objet d’investigations, Lorraine Maradiaga a fini par se rendre à la police.

lorraine

L’adolescente a été accusée de menace terroriste, considérée comme un crime au troisième degré. Suite aux rumeurs qu’elle a propagées sur les réseaux sociaux, la jeune femme a passé un test pour le Covid-19. Ce dernier s’est révélé négatif, rassurant ainsi les autorités locales. “Nous pouvons confirmer que les révélations qu’elle a fait le 1er avril et qui ont été diffusées sur Snapchat se sont avérées fausses hier”, a déclaré le porte-parole du département de police de la ville. Néanmoins, elle a été soumise à 21 jours de quarantaine par mesure de précaution.

Les agents de police de Carrollton ont pris l’initiative de surveiller l’adolescente, en passant deux fois par jour à son domicile. Alex Piquero, professeur de criminologie à l’Université du Texas à Dallas, a considéré que c’était “tout à fait raisonnable d’avoir une accusation de menace terroriste”. Pour lui, “dans le monde dans lequel nous vivons en ce moment, une menace et une action réelle sont très similaires.” L’accusation de menace terroriste est passible d’une peine de prison allant de 2 à 10 ans. “Ce n’est pas le moment de s’amuser et de jouer”, a expliqué le professeur Piquero.

La lutte contre l’infodémie se poursuit

Depuis le début de l’épidémie, plusieurs personnes partagent de fausses informations concernant le coronavirus. Théories du complot, traitements naturels pour soigner la maladie, faux numéros d’urgence ou encore recommandations infondées… Ainsi, l’OMS s’efforce de mettre en œuvre des moyens efficaces pour lutter contre cette infodémie grandissante. Pour ce faire, elle publie des informations pertinentes sur le coronavirus en faisant preuve de transparence avec le grand public. L’organisation réfute également certaines rumeurs en expliquant les faits. Les réseaux sociaux étant l’axe principal de diffusion des fausses informations, l’OMS a collaboré avec le géant Google afin de combattre ce fléau. Ainsi, lorsqu’une personne recherche des informations concernant le coronavirus sur Google, ce sont les articles de l’OMS qui apparaissent en premier.

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